Vincent Mousseau started reading Here Again Now by Okechukwu Nzelu
Here Again Now by Okechukwu Nzelu
Achike Okoro feels like his life is coming together at last. His top-floor flat in Peckham is as close to …
Doctorant et travailleur social basé à Tiohtià:ke (Montréal). Profitant d'un mode de vie à l'abri des algorithmes manipulateurs des géants du web.
PhD student and social worker based in Tiohtià:ke (Montréal). Trying to live a life less controlled by the algorithmic manipulation of the tech giants.
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Achike Okoro feels like his life is coming together at last. His top-floor flat in Peckham is as close to …
We experience the world as infinitely less hostile to blackness than it actually is. This shift happens particularly as we buy into liberal individualism and see our individual fate as black people in no way linked to the collective fate. It is that link that sustains full awareness of the daily impact of racism on black people, particularly its hostile and brutal assaults.
— Killing Rage by bell hooks (Page 17)
Confronting my rage, witnessing the way it moved me to grow and change, I understood intimately that it had the potential not only to destroy but also to construct. Then and now I understand rage to be a necessary aspect of resistance struggle. Rage can act as a catalyst inspiring courageous ac-tion. By demanding that black people repress and annihilate our rage to assimilate, to reap the benefits of material privilege in white supremacist capitalist patriarchal culture, white folks urge us to remain complicit with their efforts to colonize, oppress, and exploit.
— Killing Rage by bell hooks (Page 16)
Parlons de racisme puisque le racisme concerne tout le monde. Les écrivains Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban invitent à prendre …
Parlons de racisme puisque le racisme concerne tout le monde. Les écrivains Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban invitent à prendre …
Que fait-on du corps blessé, mutilé, esclavagisé, colonisé? La télévision ne fait que nous habituer à ces corps-déchets. Ces corps vagabonds. Ces corps meurtris. Ces corps dégradés. Ces corps rejetés par la mer. Je suis toujours inquiet par ces images vomies par la mer, ces êtres humains-déchets qui ont le don de planter le décor idyllique, établi pour les touristes. Ces corps non voulus, non attendus, qui salissent les plages occidentales. La Méditerranée est alors devenue non pas un mirage, mais un cimetière où échouent ces corps gonflés de peurs et d'amertumes. Faut-il bien avoir le courage de verser à la réflexion la notion de déchet dans un monde qui produit et consomme à la fois tellement et tellement de déchets?
— Les racistes n'ont jamais vu la mer by Rodney Saint Éloi, Yara El-Ghadban (Page 287)
Que dire alors de nos alliés dans la lutte contre le racisme, mon cher Rodney? N'y a-t-il pas quelque part un malentendu? Ne confondons-nous pas parfois la solidarité avec l'amour dans ce mot-valise, allié? Ceux qui veulent tant nous aider, nous aiment-ils vraiment? Devrons-nous exiger d'eux l'amour? Et à quel prix cet amour?
— Les racistes n'ont jamais vu la mer by Rodney Saint Éloi, Yara El-Ghadban (Page 265)
Puis-je te dire un secret, Rodney? J'écris en français pour déclarer mon indépendance des langues dont j'ai héritées. J'écris en français pour mieux revenir à l'arabe et écouter mes parents me lire par une journée ensoleillée, assise par terre dans le salon, les jambes croisées. J'écris en français pour qu'ils me redécouvrent femme avec une plume et mille histoires à raconter. Chaque langue qu'on laisse mourir, ou qu'on n'apprend pas; c'est une fenêtre qui se ferme, un avenir qui se rétrécit, un monde qui disparaît. J'imagine un futur où les jeunes apprennent les langues autochtones à l'école à côté du français et de l'anglais. Un futur où Montréal, comme Tolède à l'époque de l'empire musulman en Andalousie, devient un centre de traduction et de transmission de savoir, un lieu d'où surgit une nouvelle renaissance.
— Les racistes n'ont jamais vu la mer by Rodney Saint Éloi, Yara El-Ghadban (Page 251)
Le racisme a ses odeurs, ses regards, son goût, ses gestes, ses sons. Il transforme le parfum en relent, le clin d'œil en mépris, la saveur en amertume, la caresse en agression, et le chant, aussi beau soit-il, aussi ondulant, aussi résonnant, en bruit et dissonance.
Mais il y a pire que le racisme. Il y a de ces frontières que l'on érige au fond de soi de telle sorte qu'elles étouffent tous les sens. On peut passer une vie entière à prétendre être aveugle, sourd, muet, sans jamais toucher ni être touché par l'autre, encore moins entendre sa voix. Élever des générations qui se côtoient sans jamais se rencontrer.
— Les racistes n'ont jamais vu la mer by Rodney Saint Éloi, Yara El-Ghadban (Page 224 - 225)
When Tracey M. Lewis-Giggetts wrote an essay on Black joy for The Washington Post, she had no idea just how …
What does freedom look like on us?
It looks like a deep well of love and compassion in our souls. A gushing overflow of desire that seeks peace and joy for ourselves but also others in our community. And the most amazing thing is, as free people, we are not afraid to dig for it. We aren't afraid of taking the metaphorical shovel of contemplation and reflection and tearing away at the dirt and sediment of White supremacy that has tried to bury us. Some things in our lives die and stay dead. Other things die only to be resurrected better and stronger. The key to living well and with joy is knowing the difference between the two.
I'm so proud of the way Black people have reinvented what life has delivered to us. That is our gift. We are alchemists. Transforming, seemingly by magic, a hard thing into something valuable and useful and, yes, filled to overflowing with joy.
— Black Joy by Tracey Michae'l Lewis-Giggetts (Page 255)
Showing the breadth and depth of who we are and letting the chips fall where they may is the ultimate task of liberation. Sadly, we must normalize our humanity.
If they are not going to accept one of us, then let's make sure they don't accept any of us.
— Black Joy by Tracey Michae'l Lewis-Giggetts (Page 224)
It's the dark side of Black excellence. In an effort to be the best, I had to always be unbreakable. Working and living in these contexts turned me into a machine, which, in a way, was its own subtle dehumanization.
— Black Joy by Tracey Michae'l Lewis-Giggetts (Page 219)
Qu'arriverait-il si on gardait les monuments, mais en disant toute la vérité sur les personnages? A-t-on le courage de graver sur la statue de John A. Macdonald les mots: premier ministre du Canada et architecte du système génocidaire des pensionnats?
«Dès lors que nous sommes les aboutissants de générations antérieures», rappelle Nietzsche, «nous sommes aussi les résultats des erreurs de ces générations, de leurs passions, de leurs égarements et même de leurs crimes.»
— Les racistes n'ont jamais vu la mer by Rodney Saint Éloi, Yara El-Ghadban (Page 180)
Je refuse ce statut de Nègre exceptionnel. Je ne veux pas être ce qu'on appelle le token. Le Nègre alibi dont la mission est de justifier le système, de le bien huiler, sans qu'on puisse trop voir le ratage. Il est le porte-étendard de la recette poudre-aux-yeux, qui cache les discriminations systémiques. Il est le secret bien gardé, bien protégé du système. C'est lui qui maîtrise le système. C'est lui qui parle de tout. C’est lui qui répond a toutes les questions. Le modèle du Nègre consensuel que tout le monde aime, et qui dit toujours ce qu'on attend de lui. Le Nègre satisfait. Le Nègre auréolé. Le Nègre consolé. Le Nègre parfait.
Je refuse ce statut. Il m'ennoblit et me condamne à reproduire, malgré moi, le système. Je veux que l'on connaisse mon histoire, mes origines et mon rêve de faire cause commune et d'aller dans la foule, avec les autres, ceux et celles à qui l'on refuse la citoyenneté, celles et ceux à qui on refuse l'humanité.
— Les racistes n'ont jamais vu la mer by Rodney Saint Éloi, Yara El-Ghadban (Page 125)